Serait-il possible de créer une île autonome en électricité, chauffage et nourriture ? C’est la question de départ du projet The Island. Et fort d’un peu d’expérience dans les énergies renouvelables, l’équipe « Jurassic Test » a programmé un jeu avec les calculs les plus réels possible, en se concentrant sur les besoins en électricité de personnes suisses moyennes.

D’abord, question pratique, où imaginer une île dans la région ? Solution retenue, un carré flottant d’environ 1km2 au large d’Yverdon. Comme le projet est virtuel, c’est plus simple… Ensuite il fallait récupérer les données météo, en particulier la température, l’ensoleillement et la vitesse du vent. Et pas seulement une valeur moyenne sur l’année, ni sur une journée, mais heure par heure sur une année entière. C’est là que la collaboration avec MétéoSuisse, qui fournit ce genre de données aux écoles, a été fort utile en permettant de piocher les données dans sa base de données de la station de Neuchâtel, pour toute l’année 2020. Lyla, future médiamaticienne a puisé patiemment dans leur base de données.

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Ensuite il a fallu imaginer un graphisme élégant pour des forêts, des maisons, des panneaux solaires, des éoliennes, des sols en herbe, en sable…etc. Sabrina et Baldur, futurs médiamaticiens ont dessiné chaque élément un par un. Voici un petit extrait.

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Puis il fallait programmer une interface pour poser les objets, et mettre en place un « moteur de calcul » qui prenne assez de paramètres en compte pour être crédible. Léo, Daniel, futurs informaticiens s’y sont mis avec leur enseignant. Avec un résultat fonctionnel.

Résultat. Pour faire survivre 20 personnes en électricité sur une année, on y arrive, à condition d’installer environ 200m2 solaire, une éolienne d’environ 3kW sous 20km/h, de pouvoir convertir en cas de besoin du bois extrait de manière durable et de le transformer en électricité. Et surtout si on veut profiter du soleil et du vent au maximum, il faut un stockage (imaginé dans le cas de l’île comme un container avec des batteries).

L’étape suivante consisterait à intégrer le chauffage, et là on pressent qu’il faudrait chercher en direction des pompes à chaleur (mais peut-on prendre la chaleur du lac sans risque ?), ainsi que de centrales à bois. Ou alors pourrait-on stocker la chaleur accumulée durant l’été ? Autant de questions que se poseront peut-être les étudiants pour la suite.

Au-delà de l’exercice, ce projet a été l’occasion de constituer une bibliothéque de données et de fonctions réutilisables, par exemple pour simuler des kits solaires dans des conditions vraisemblables, et l’équipe a déjà reçu une demande dans ce sens.